Dimanche 04 Novembre 2007
C'est comme une évidence
C'est fini...
Pour toujours
Pour de bon
Je te quitte
Pour toujours
Pour de bon
C'est fermement décidé,
et j'ai beaucoup tergiversé
pour en arriver là.
Je vous quitte.
C'est fini...
Samedi 03 Novembre 2007
G
Que t’arrive-t-il ma douce ?
Te voilà au
fond du trou.
Aucune
interprétation de ma part, car c’est toi qui me l’as confié.
Oui, il y a
un mois. Je t’appelle pour prendre de tes nouvelles, peut-être même pour que l’on
se consacre une petite journée en tête-à-tête, comme on le fait chaque année à
pareille époque. A peine quelques mots et je me dis que tu dois être grippée, je
n’entends à l’autre bout du fil qu’un souffle presqu’inaudible… Je te demande
comment tu vas et tu me réponds de but en blanc que tu es en dépression, que tu
te sens très mal, que tes larmes sont omniprésentes, que tu ne dors plus. Puis
plus rien, tu ne veux pas me voir, pas me parler.
30 jours ont
passé, j’essaie de comprendre quelle est ma place dans notre amitié.
Flash-back
Moi aussi j’ai
passé par la case « énorme blues existentiel », peut-être même n’en
suis-je pas sortie complètement indemne. Pendant cette période, je sais que j’avais
besoin de te parler, de t’écrire, de t’envahir sûrement. J’avais le sentiment
que tu étais ma petite lumière, le fil qui me retenait à la vie et je t’ai dit
tant de fois à quel point ce fil était ridiculement fragile.
Tu as été le
réceptacle de toutes mes angoisses, de mes pensées noires. Tu as eu des mots
doux ou durs, selon la situation, tu as été à l’écoute, présente jour après
jour. Tu m’as aidé à rebondir, à réapprendre à vivre, puisque j’étais si près d’en
finir une bonne fois pour toute.
M’en as-tu
voulu, d’une manière ou d’une autre, de t’envahir à ce point ? Je t’ai si souvent
posé cette question par la suite, mais tu l’as toujours éludée.
Huit ans ont
passé.
Je prends
conscience depuis cet été et notre longue conversation sur nos vies de couples
respectives, sur notre manière d’agir et de réagir, que sans aucun doute nous
nous sommes distancées l’une de l’autre… C’est quelque chose qui n’a pas été
dit explicitement, mais je le sens, je le sais, je le comprends… seulement
maintenant.
J’ai l’impression
que tu t’éloignes petit à petit, et moi qui suis sensible (et possessive ?),
ce silence qui s’installe de manière prolongé m’inquiète (véritable inquiétude
fondée ou jalousie ?)
Je t’aime
tellement.
Est-ce que
je t’aime trop ?
Est-ce que
je t’aime mal ?
Samedi 29 Septembre 2007
Je n'en veux pas de cette grande soupe à la grimace
Je suis en train de faire mijoter une grande soupe à la grimace...
Un grand bouillon où tout est mélangé,
même si l'on sait, par avance, que ce sera proprement immangeable !
J'y ai plongé mes problèmes personnels, toujours aussi insondables,
mes innombrables et grandissants soucis de santé,
et puis aussi les sentiments d'injustice vécus par mes deux filles
qui se chamaillent le droit d'être grandes,
qui revendiquent le fait de bénéficier de passe-droit l'une par rapport à l'autre,
qui m'arrachent mon temps, mes tripes, mes sous...
et puis encore les quelques incompréhensions de mon mari par rapport à ce chahut adolescent,
lui qui aimerait tant que tout roule sans histoire,
que tout se règle à l'amiable, mais sans devoir parlementer,
que chacun reste à sa place, mais sans devoir cadrer,
que chacun prenne des responsabilités, mais sans devoir sans cesse les rabâcher,
que l'ordre règne, mais sans devoir expliquer ce qu'est, selon lui, le désordre...
et puis aussi mon travail, qui me demande une présence de tous les instants,
une débauche d'énergie incroyable, un mental d'enfer pour aider ces enfants
qui ne demandaient pas à être, déjà si tôt, chahutés par la vie,
qui ont été balancées d'institution en institution,
qui sont déjà en total décalage avec la "norme",
qui ont tant besoin de soutien, de repères, de compréhension et d'écoute.
et puis, comme s'il n'y en pas déjà assez,
il y a lui, ce père, mon père, qui prend, involontairement pour une fois, le devant de la scène :
Moi, je l'aurais souhaité différent...
Forcément, on choisit ses amis pas sa famille, dit-on !
Disons que je regrette de n'avoir été souvent qu'en contraction, en rebellion avec lui.
Pas ou trop peu de gestes affectueux de sa part, et je me suis moi-même bloquée à son égard.
Je m'en suis forgée une image de l'homme détestable au plus haut point :
petit coq en société et macho dans l'intimité;
3 mots inconnus dans son vocabulaire : s'il-te-plaît, merci et pardon;
parti de zéro et fortuné, dans une conjoncture qui le permettait encore,
et qui ne comprend pas que les autres puissent se mettre dans la merde financièrement parlant;
Dur en affaire et dictateur en famille;
Impétueux, le coup de gueule facile et les mots qui blessent;
Le regard dur comme pour me dire encore et encore que la vie n'a pas toujours été facile pour lui,
et que je devrai m'en rappeler pour le restant de mes jours !
Et là, paf, j'apprends que les médecins sont catégoriques,
son cancer s'est très rapidement aggravé,
on lui donne entre 2 mois et 2 ans...
Et je n'arrive pas à être bouleversée
(ou est-ce que je ne le veux pas inconsciemment ?),
je sens que ma maman m'en veut pour la distance que je prends,
je comprends qu'elle pleure parce qu'elle a peur,
mais je n'arrive pas à la rassurer,
elle voudrait que je sois là, tout près, très présente,
que je téléphone tous les jours pour prendre des nouvelles,
que je pleure avec elle sans doute,
(car elle sait que je ne pourrai pas pleurer avec lui)
mais je n'y arrive pas.
C'est trop me demander que de m'attendrir, comme ça, d'un coup...
C'est trop me demander, c'est trop lourd, c'est trop dur.
J'ai envie de pleurer, oui, mais pas POUR CA, pas POUR LUI.
J'ai envie de pleurer, oui, parce que je me sens envahie,
parce que je suis en train de puiser dans mes réserves,
parce que je ne veux pas transformer de l'empathie en pitié,
parce que je suis fatiguée, tellement fatiguée.
Je n'ai pas faim de cette vie-là.
Je n'en veux pas de cette grande soupe à la grimace.
Mardi 25 Septembre 2007
J'y pense souvent
J'essaie d'éviter de la croiser trop souvent...
Quand je la vois, c'est à chaque fois la même sensation : mon coeur s'emballe, mais le sien est pris.
Je pense à elle souvent, mais je ne l'appelle pas, je ne cherche pas à lui parler.
Juste un éventuel coucou de loin, l'air pressé, un sourire et je m'enfuis.
Un jour, je lui ai écrit. Il m'a fallu beaucoup de courage.
Elle a pris beaucoup de temps avant de réagir...
J'avais peur de cette réaction mais je connaissais malgré tout sa réponse.
Elle m'a simplement invité à boire un verre...
J'avais un trac incroyable et la honte qui m'envahissait plus l'heure du rendez-vous approchait.
Elle m'a juste dit ceci :
"C'est la plus belle lettre d'amour que j'ai jamais reçue !"
Et ce fut tout.
Aujourd'hui, j'apprends qu'elle est enceinte.
Samedi 22 Septembre 2007
Mini-constellation
Mini-constellation.
Assise sur un tapis moelleux,
Quelques « playmobil » choisis et placés yeux fermés sur une petite table basse.
Départ vers mon monde intérieur…
J’ai pleuré…
Oui, mais
j’ai réussi à lâcher ou à laisser enfin émerger ces quelques larmes,
Sans que ma gorge ne se serre à m’empêcher respirer,
Sans que ma poitrine ne me fasse souffrir,
Sans que mon cœur ne se sente enserré et palpite sur un rythme effréné.
Première mini-constellation.
Il y a eu énormément d’indices troublants repérables,
Mais je pense n’avoir eu l’énergie de prendre en compte que l’un d’entre eux,
Et sans même que ce soit celui qui me semblait être le plus obnubilant.
Ceci dit, la prise de conscience qui en a découlé m’a permis, le soir même,
De désamorcer une situation qui commençait, sans que je n’en sois vraiment consciente,
A m’importuner et à me rendre irritable au plus haut point.
J’ai appris, de ce vécu « inconscient »,
A communiquer mieux l’une de mes trop nombreuses peurs,
Et surtout, à m’adresser à la bonne personne,
Avec des paroles mesurées,
En n’omettant pas de prendre la distance nécessaire,
Et en gardant sereinement ma place.
Pour une fois…
Lundi 10 Septembre 2007
Finalité
Quand ça ne va pas, ...
mais que ça ne va vraiment pas hein,
Que t'en as vraiment marre de tourner en rond,
de mentir ou de paraître, de faire comme si,
Que t'en as plein de dos de tes verterbres douloureuses,
Que t'en as par-dessus la tête de tes migraines à répétition,
Que t'en as plein les basques d'avoir les talons en feu,
Que t'en as plein le cul de tes hémorroïdes,
Quand ça ne va pas dans ta tête et dans ton corps,
Quand ton coeur chavire entre amour des autres
et désamour de toi...
Je comprends les pulsions morbides des uns,
les envies d'en finir une fois pour toute des autres,
les plongées dans les mondes parallèles
et les besoins de fuites en avant, en arrière, voire nulle part.
Je ne vais pas bien même si on dit que la vérité n'est pas toujours bonne à dire.
Putain d'âme qui ne cesse de se mettre en mouvement,
Putain de corps qui ne peut s'empêcher de réagir au quart de tour,
Putain de vie qui n'est pas simple en ce moment.
Bien sûr, il n'y a qu'ici où je peux me permettre de le dire haut et fort,
déchetterie de mon esprit tourmenté, récipiend de mes états d'âme.
Dimanche 09 Septembre 2007
Ambiance lugubre
Bizarre cette ambiance… sombre, très sombre.
Une ruelle calme, sans trafic, une maison grande, spacieuse.
En creusant au plus profond de ma mémoire, il ne me revient aucun souvenir d’un
quelconque passage dans ces lieux auparavant.
Il fait nuit, et le sous-sol, où je me trouve, est
particulièrement lugubre, alors qu’une musique assourdissante semble provenir de
l’étage supérieur. Un grand nombre de personnes s'y côtoient, parlent, dansent, boivent...
Je ne sais pas pourquoi je me retrouve projetée dans ce
lieu, mais je comprends rapidement que je suis en danger, et que, si je ne me
mets pas rapidement à contrebalancer le piège qui se trame, je vais y laisser
ma peau. Je me terre, réfléchis, respire de manière saccadée mais en évitant
tout bruit repérable.
Ce n’est que le début de mon cauchemar qui s'est déroulé en plusieurs
épisodes.
Je suis tout d’abord traquée, puis devient manipulatrice et
vengeresse. Je finis par changer d’aspect et de corps pour me retrouver dans la
peau d’un homme aux aguets, qui fuis.
Et dans cette course-poursuite vers on ne sait quel avenir,
je m’agrippe et séduit une femme aux longs cheveux blonds qui me suit sans un
mot, et en toute confiance semble-t-il.
Et c’est à ce moment-là que, comble du paradoxe, mon mari
décide de venir tendrement me réveiller de ma sieste agitée.
Vendredi 07 Septembre 2007
Trop drôle...
C'est très rare, hein...
Mais ce soir, je suis en train de me mettre une de ces bitures du tonnerre...
Quelques whisky-coca, trois, disons, et bien tassés, et me voilà avec l'esprit qui chavire, et le fou-rire au bout des lèvres !
Ca fait du bien. Oui, je sais, ça ne résoud rien, mais ça permet de soulager le stress, la fatigue et l'angoisse, de manière très passagère... mais ça le fait quand même !
Ca faisait longtemps que je n'avais pas rit aux éclats de cette manière, et en plus, en plein repas, impossible de me reprendre !
Demain matin, je me réveillerai avec un mal de tête incroyable, une langue pâteuse et un vague souvenir de ce que j'ai pu dire, mais ce n'est pas grave !
Mercredi 05 Septembre 2007
Les rendez-vous du mercredi matin
Elle doit être faite pour moi, cette place de parc.
Tous les mercredis matins, quand j'arrive dans cette rue, à la même heure, je constate qu'elle m'attend, patiente et vide. Tout mon contraire en fait.
Je claque la porte de la voiture, range mes clefs dans les poches de mon pantalon tout en cherchant de la monnaie. Je laisse tomber quelques pièces dans le parcomètre, et commence mon tout petit trajet vers la porte d'entrée de l'"Atelier de développement personnel".
Trois étages plus haut, après être montée dans un ascensseur si exigu que j'en deviendrais presque claustrophobe, je frappe et entre dans la salle d'attente, l'estomac noué, le ventre barbouillé.
Lorsqu'elle apparaît, son sourire chaleureux m'aide à me lever et à franchir les quelques mètres qui mènent à son cabinet (je n'aime pas ce mot), un lieu d'à peine 20 mètres carré, mais accueillant et lumineux. Je m'assied toujours au même endroit, en plein milieu du canapé qui fait face à la fenêtre. Je connais maintenant le dessin du rideau et le décor extérieur par coeur. Je n'ai, par contre, pas toujours la même position, bouge énormément, essaie de prendre conscience de ma gestuelle en fonction de l'émotion dûe à la conversation en cours. Je suis là et pas là tout à la fois. Je parle et écoute. Je pars et reviens. Je suis en même temps prête à travailler sur moi et à tout envoyer balader, tant la peur m'assaille.
Le lâcher prise, c'est l'un des éléments-clef de ma démarche, sans aucun doute.
Et puis, peut-être aussi, faudra-t-il que je réussisse à laisser transparaître mes émotions, de manière à ce que mon corps ne transforme pas ces émotions non exprimées en douleurs lancinantes.
Lundi 13 Août 2007
No comment...
Toutes les questions, les plus saugrenues comme les plus vitales,
m'explosent à la figure sans discontinuer à chaque instant.
Certaines ne devraient somme toute pas causer de trouble,
ou même carrément me laisser totalement indifférente.
Je pense que je suis en complète phase de déprime,
même si j'essaie le plus possible de me voiler la face,
et surtout de ne pas trop le laisser transparaître.
Mais peut-être l'est-on toujours un peu d'une manière ou d'une autre.
En tous les cas, j'écris ici, de temps à autre,
mais surtout dans les temps où le vague à l'âme refait surface
et me laisse un arrière-goût de malaise, un bouillonnement incessant,
un indescriptible besoin de pleurer sur mon piteux sort...
...
Allez, fini de déconner avec ta prose à la con ma chère,
Tu te morfonds, ok, on l'a remarqué depuis le temps qu'on passe ici pour te lire,
et peut-être même qu'on n'y vient plus du tout dailleurs,
ras-le-bol de n'y lire que des conneries de bas-fond,
des salades de pauvre bonne femme toujours insatisfaite.
C'est peut-être pour cette raison-là que personne ne laisse jamais ici de commentaires ?
Mais qu'est-ce que tu attends d'éventuels commentaires ma chère, hein ?
Qu'est-ce que tu cherches en fait, la compassion ? la pitié ?
Tu ne sais même pas ce que tu veux entendre,
Tu ne te comprends pas toi-même, comment veux-tu que les autres y comprennent
quelque chose, d'autant que ta façon d'écrire est quelque fois pathétique,
oh oui, ma grande, on dirait que tu cherches ton style, c'est pas croyable d'écrire
de cette façon, tu veux devenir écrivain ? tu cherches la célébrité ?
Tu écris, oui, mais pour quoi ? pour qui ? pour t'aider ou pour te morfondre ?
Tu tournes autour du pot, la plupart du temps, on ne comprends rien à ce que tu déclames,
on dirait que tu fais exprès pour égarer les gens qui t'écoutent ou te lisent...
Bon, c'est vrai, tu l'as déjà expliqué : tu viens ici quand ça ne va pas bien,
tu viens ici pour laisser dégouliner toute cette morve cérébrale qui t'envahit, ok,
mais bon, ça devient répétitif non ? Tu t'en rends compte là ?
Qu'est-ce que tu fais ? T'as tout pour être heureuse, alors quoi, secoue-toi un peu bon diou.
Tu ne t'aimes pas, c'est un fait, ça saute aux yeux ...
Mais alors, change quelque chose, fais quelque chose, dailleurs tu l'as écrit toi-même
ICI sur ton blog : "La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent" ...
Tu fais quoi là ?
Tu n'avances pas, tu t'en rends compte ?
tu ne fais que de vivre dans ton passé,
tu ne progresses pas vraiment, enfin... du moins ... dans ce que je lis ici.
...
Il y a des vérités qui sont difficiles à entendre,
Peut-être est-ce plus facile à avaler quand
c'est nous-même qui nous les envoyons en pleine figure !
Vendredi 10 Août 2007
Comment sait-on que l'on est enfin devenu soi ?
M. m'a envoyé ce message à méditer :
Comment sait-on que
l’on est enfin devenu soi ?
Ce que j'aimerais communiquer, c'est cet amour du cheminement. Nous ne sommes
pas terminés, et nous ne serons jamais terminés, mais nous cheminons. Ce n'est
pas nécessairement seulement la psychanalyse qui permet de faire ce chemin :
spiritualité pour certains, vie conjugale, amitiés...
J'aime bien cette phrase issue du hassidisme : "Il est du devoir de chacun
de connaître et de prendre en considération qu'il est, au monde, unique en son
genre, et qu'aucun homme pareil à lui n'a jamais existé dans le monde, car, si
un homme pareil à lui avait déjà existé dans le monde, il n'aurait pas lieu
d'être au monde. Chaque individu est une chose nouvelle dans le monde, et il
est appelé à accomplir sa vertu propre dans ce monde."
C'est tout un programme, et après nous avons à cheminer. Ce
n'est jamais terminé, car c'est terrible d'être "fini"...
Jacques Arenes, psychologue et psychanalyste, via psychologies.com
Jeudi 09 Août 2007
Avancée
Finalement, 2 heures après le dernier message posté, j'avais pris rendez-vous et me sentais soulagée d'avoir oser enfin faire ce pas... bien sûr, à cet instant-là, je n'avais mis que la clef dans le contact, mais pas encore démarrer la voiture... mais ce tout petit geste me semble déjà un énorme passage dans ma vie.
2 août :
mon scooter est en panne, je vais emprûnter un véhicule en catastrophe, évidemment j'arrive en retard (3 petites minutes chrono, après avoir roulé de manière un peu sportive, et en ayant couru tout en boitillant, car j'ai un mal de chien à une cheville), pire, au moment d'arriver dans le bâtiment, je ne trouve pas l'adresse exacte, j'essaie de téléphoner mais personne ne répond... Finalement, je tourne en rond, je questionne, je cherche et un quart d'heure passe, ... et mon téléphone sonne enfin : je me suis trompée de rue !
J'arrive en sueur, complètement essouflée, et je suis reçue par un geste qui me fait tout oublier : un bonjour en forme d'embrassade, chaleureux bras qui m'accueillent cordialement et me réconfortent d'emblée.
J'avais de la peine à m'imaginer par quel bout j'allais balancer mon trop plein, et même lorsqu'on pense à tout à l'avance, rien ne se passe comme prévu.
En réalité, j'ai eu l'impression d'être brouillon, mais d'avoir réussi, tout de même, à dire ce que j'avais à décharger-là, pour une première fois... (comme dit Lynda : "
Si je viens vous voir, vous, le diplômé / A qui l'désespoir rapporte / Si j'franchis votre porte / Toutes les deux s'maines / La poitrine pleine de peine ...")
Lorsque je suis sortie, une heure plus tard, j'avais le sentiment d'une certaine sérénité, mes pas étaient légers...
Je me rends compte maintenant que le remue-méninge s'installe petit à petit... que les jours et les nuits qui passent m'envoient des messages, de renvoient des phrases dites, me mijotent de nouveaux sujets de réflexion ou de prises de conscience... Pas facile d'entendre ce qu'on craint, pas facile de digérer ce qu'on rechigne à avaler depuis tant d'années.
Je ne crains pas d'y retourner, j'ai seulement peur de moi.
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