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L’enveloppe tombe en ruine

Mon enveloppe extérieure est le seul point négatif de ma transformation. Toutes mes colères, toutes mes angoisses et mes émotions, si bien gérées de l’intérieur fleurissent à la surface de mon corps. Il se flétrit, il dépérit... Chaque nouvelle étape passée sans encombre s’accompagne d’un nouveau bouton qui jaillit, d’une nouvelle infection qui se manifeste, d’une blessure quelque part, d’une coupure ou d’une brûlure. Un peu comme si mon corps se mutilait en lieu et place de mon esprit…. Comme si les souffrances spirituelles s’évanouissaient en se transposant sur des souffrances corporelles : le yin et le yang, le bien et le mal, mal de dos, mal de pieds, mal de dents, bien dedans et mal dehors ! … J’accepte le positivisme de la situation plutôt que le fatalisme : si cela doit se passer ainsi et bien … tant pis, ou tant mieux. Tant mieux parce que j’apprends jour après jour à me connaître davantage, à m’accorder du répit, à me satisfaire du présent, à comprendre le passé et à ne pas anticiper trop sur l’avenir. J’apprends à mieux vivre, à être vraie, sans tricherie, sans faux-semblant, sans vanité, sans regret et sans hypocrisie. J’apprends, disais-je, oui, car j’insiste aussi pour ne pas retomber dans l’excès inverse du « je sais, ah oui, maintenant je sais ! ». J’apprends et j’apprécie ces joies de la découvertes : j’aime me retrouver dans la peau d’un enfant enthousiaste d’un petit rien, les yeux écarquillés de bonheur devant une réussite qui semble si évidente, la joie d’avoir su percevoir toutes la malice qu’ils dispersent autour d’eux, tous ces gestes attentionnés qu’ils donnent sans compter. J’aime ma nouvelle manière de les aborder, les enfants, avec sérénité, franchise et calme, j’aime la façon dont je gère maintenant leurs conflits, leurs petits soucis, leurs stress et leurs difficultés.

La sophrologie, dans ce contexte, m’a permis de prendre mieux conscience de mon corps, de ses tensions, de ces besoins et de les écouter, sans négliger leur importance, leur bienfaisance, et pas la même occasion à le répercuter aussi avec les personnes de mon entourage proche. Je la pratique volontiers parce qu’elle me permet de me concentrer sur tous les muscles que je contracte inutilement et qu’il faut à tout prix détendre, avant de dormir, par exemple.

Mais des tensions d’un autre ordre, j’en ai encore et la sophrologie ne m’est d’aucune utilité pour me permettre de m’apaiser. J’ai encore tant de questions qui me taraudent, tellement de phrases dites qui me reviennent à l’esprit, tellement de regards qui réapparaissent comme de petits flashs inquiétants.

Je suis consciente du changement de personnalité que j’ai mis en route de tous les bénéfices d’une telle situation pour moi-même… Mais toi, comment me perçois-tu, comment acceptes-tu ? Ou plutôt, pourrait-il y avoir désintérêt, ras-le-bol de tout ce que je t’ai infligé, marre de mon égocentrisme, au feu tous ces blablas, … tes centres d’intérêts sont sûrement ailleurs, différents, d’un autre ordre, mes remises en question ne te permettent peut-être pas de te retrouver pleinement… J’essaie de tout imaginer pour comprendre ou tenter de comprendre ma réaction et peut-être la tienne quand tu me l’auras exprimée.

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