Une vraie nuit de sommeil
Waouh, ça faisait longtemps que je n'avais pas réussi à m'endormir apaisée...
Les dernières nuits avaient plutôt été très chahutées,
impossible de tomber dans la faille du sommeil,
l'esprit sans cesse à vagabonder et tous mes sens en éveil.
Mais hier soir, les choses ont commencé à prendre véritablement forme,
pour la première fois depuis d'innombrables jours et nuits,
je suis arrivée à formuler concrètement mes besoins,
je me suis autorisée à prendre une décision,
à faire une démarche,
à l'envisager et à l'agender même.
Et puis, je leur ai parlé de tout ça...
D'abord à G, parce qu'elle EST mon soutien, ma béquille,
parce qu'elle m'écoute sans juger, sans analyser en profondeur,
juste avec ce qu'elle est, ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent.
Un long téléphone où mes mots tout d'abord bredouillés ont fini par créer des phrases cohérentes. Un échange par lequel, pour la toute première fois je crois, j'ai le sentiment d'avoir pu réellement faire comprendre là où je me situais vraiment, sans détour, sans peur, sans mauvaise conscience.
J'ai senti que ce téléphone le touchait, il avait envie d'être près de moi alors que je le fuyais de peur qu'il n'entende ma confidence. Il ressentait le besoin de se montrer présent, peut-être même voulait-il me prouver qu'il est à la hauteur.
Il a finalement attendu, à distance, que je le rejoigne et, rien que dans son regard, dans ses gestes attentionnés, il m'a montré qu'il pouvait entendre. Je ne me sentais pas obligée de me confier, mais tout dans son attitude me montrait qu'il y avait la place pour le faire. Tout d'abord à tâtons, par quelques chemins détournés, je ne voulais pas que les choses soient dites crûement, posées là abruptement, j'ai finalement pu, en quelques mots, lui expliquer ma décision.
Je me suis endormie aussitôt après avoir terminé ma dernière phrase, avoir échanger un dernier baiser et perçu dans l'obscurité des étincelles dans son regard aimant ...