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"La folie est de toujours se comporter de la même manière
et de s'attendre à un résultat différent."
Albert Einstein
Je m’étais dit que j’étais prête, je m’étais dit que c’était le moment, le bon moment, celui de t’expliquer en face à face. Celui de te dire, avec mes mots, avec mes yeux, avec mon corps fébrile, avec mes mains tremblantes, ce qui me taraude en ce moment.
Bien sûr, j’avais tâté le terrain avant, je ne me lançais
pas comme ça dans le néant… j’avais pris mes marques : D’abord, je t’ai
écrit bribes par bribes, selon le besoin ou la disponibilité, essentiellement
par chat. Ensuite, je t’ai envoyé un long courriel, et enfin, je suis venue à
ta rencontre il y a 10 jours, pour la première fois dans ton lieu de travail
que tu m’as d’ailleurs présenté avec beaucoup de plaisir. J’ai fait
Voilà, je me disais que le terrain était prêt et que je me sentais ainsi un peu plus sûre de ma démarche. Les mots étaient là, les phrases préparées depuis longtemps dans ma tête, je devais affronter mon angoisse et te parler.
Tu es et tu as toujours été ma meilleure amie. Mais voilà, tu as un parcours « exceptionnel », selon la norme, selon les bonnes vieilles valeurs de notre société, tu vis avec une femme. En cela, ça ne devrait en rien changer nos contacts, mais tout n’est pas si simple. Il ne s’agit pas pour moi d’une intolérance, mais plutôt d’une projection. Je me suis longtemps interdit de penser que cela pouvait me perturber, mais consciemment, maintenant, je ne peux plus me mentir. Malgré tout, je me devais de passer au-delà…
Jeudi, je t’ai appelé, tu m’as invitée à manger, j’étais ravie, j’allais pouvoir enfin me retrouver en tête-à-tête… ça faisait longtemps que cela n’était plus arrivé.
Mais, tout à fait sincèrement, j'ai le sentiment que c’est toi qui n’étais prête ! Et je m’en veux de t’avoir imposer mes confidences. J’ai pleuré, beaucoup pleuré pendant que tu remplissais de paroles mes grands moments de silence. J’ai pleuré sur moi-même, mais tu ne l’as sans doute pas réalisé. J’étais complètement anéantie et tu essayais de me réconforter, mais tous tes mots, je ne les entendais pas, je m’écoutais me lamenter intérieurement.
Je m’en veux d’avoir attendu beaucoup trop de cette rencontre.