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Et-si-je l'avais écrit

"La folie est de toujours se comporter de la même manière
et de s'attendre à un résultat différent."

Albert Einstein



Ils l'ont écrit un jour

Je l'ai écrit un jour
Novembre 2007 : 2 articles
Septembre 2007 : 7 articles
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Juillet 2007 : 2 articles
Juin 2007 : 3 articles
Mai 2007 : 3 articles
Avril 2007 : 1 article
Mars 2007 : 2 articles
Février 2007 : 1 article
Décembre 2006 : 2 articles
Novembre 2006 : 1 article
Octobre 2006 : 6 articles

Et-si-vous laissiez une petite trace ?
Et-si-je : Ce n'est pas parce que la liberté n'a pas de prix qu'elle n'a pas de valeur
passionnee-par-les-reves : juste que c'est une jolie découverte...
choupi : "avec des si on refaisait le monde" hein... joli joueb en tout cas...


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Je l'ai tué

La route semblait sinueuse et le chemin à parcourir long, mais la destination finale ne me revient pas clairement à l'esprit.
La chaleur bienfaisante à l'intérieur du véhicule et la femme qui se trouvait à mes côtés m'empêchaient de me poser trop de questions. L'instant présent ne semblait pas déplaisant et nous roulions sans doute davantage en profitant de la présence de l'une et de l'autre qu'en songeant à un but précis.
Soudain, ce fut l’accident, la voiture s'est inexorablement mise à déraper sur le bas côté, après l'éclatement d'un pneu arrière. Hébétées, mais pas vraiment blessées, sans moyen de communication au milieu d'un paysage hivernal quelque peu hostile, nous avons laissé là le véhicule et nous nous sommes mises en quête d'une habitation pour trouver à nous dépanner.
Marche silencieuse. Fatigue et froid.

Entrées dans la maison, nous sommes accueillies par une belle femme quarantenaire, aux yeux accrocheurs. Et pourtant, nous avons rapidement eu l'impression d'un malaise. Elle semblait aux aguets, fébrile. Elle n'était pas seule dans cet endroit. Elle nous a rapidement servi un reconstituant et s'est empressée de nous indiquer qu'elle allait chercher de l'aide auprès de connaissances voisines.
Silence pesant, regards croisés, ambiance inquiétante. Un pressentiment : notre hôte ne reviendra sans doute jamais plus ici.

Et puis, il est apparu sur le pas de la porte, un corps imposant, droit, massif, quasiment prêt à l'affrontement, guerrier.
Mais son visage, ... si doux, si beau ... ce visage ... que je connaissais depuis tant d'années, pour l'avoir regardé avec amour, caressé tendrement, embrassé fougueusement.
Un corps de monstre surmonté d'un visage d'ange.

C'est le côté monstrueux qui a pris le dessus, il s'est mis à crier, cherchant avec fureur SA femme qui n'était pas là, vociférant des menaces à son égard, promettant des sanctions dès son retour, un tourbillon de folie s'est installé, un ouragan de colère s'est abattu, ... nous allions devenir sans aucun doute ses bouc-émissaires, il allait faire passer sa colère sur nous, c’était parfaitement clair. Un démon.

La seule image qu'il me reste clairement à l'instant : ce visage, décomposé, meurtri, son visage... méconnaissable, yeux révulsés, et puis ce corps inerte, ... mes mains enserrées puissamment comme des étaux autour de son cou.
Je l'ai étranglé, de toute mes forces, de tout mon corps ... Je me souviens qu'il ne semblait pas réagir, se débattre dans tous les sens, ses bras n'ont pas tenté de m'empêcher de serrer encore et encore, comme s'il était résigné, comme si je le libérais de ... je ne sais quoi finalement.

Flashback
J'ai tué un homme et je m'enfuis avec une femme...

Je cours, sans panique, elle est partie avec moi, je lui prends la main, elle est d'accord de me suivre.

Mais ... plus je cours, plus je la sens vieillir, faiblir à mes côtés... En quelques centaines de mètres, ses cheveux sont devenus gris, son pas s'est ralenti, sa force semble la quitter petit à petit, elle se met à boitiller, à soupirer, à souffrir.
J'essaie de l'emmener avec moi, loin, plus loin, assez loin pour oublier ce qui vient de se passer.
Mais plus nous avançons et plus je la perds.
Elle était tellement belle, elle est encore tellement belle, mais semble soudain complètement anéantie, fatiguée par la vie. Comme si, à chaque pas de notre fuite, elle avait pris un an de plus... Comme si, elle devenait ma mère, ma grand-mère, plutôt que ma compagne.

Je me sens à la fois libérée mais tellement seule, je ferme les yeux. Je rêve.

Ecrit par Et-si-je, à 10:38 dans la rubrique "Et-si-je parlais de moi".



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