Si je devais écrire ici toutes mes réflexions, si je devais décrire toutes mes impressions qu’elles soient tantôt positives ou aussitôt après cauchemardesques, si je me décidais à analyser et raconter tout ce qui s’entrechoque dans mon esprit, je crois qu’en quelques jours j’obtiendrais suffisamment de pages pour remplir un bouquin, mais je n’en ai ni la compétence, ni la volonté, ni même l’ambition.

Ce que je sais, par contre, c’est qu’il n’est pas vain de passer par toute cette cogitation. Même si aucune révélation incontournable ne s’est encore dévoilée.

Ce que je comprends c’est qu’il m’est indispensable de me torturer l’esprit pour apprendre à me découvrir, à me radiographier, à ausculter des coins restés trop longtemps dans l’ombre.

Je voudrais vraiment arriver à déposer ne serait-ce que le dixième de toutes ces questions, ces phrases, ces analyses, ces déductions qui se pressent au portillon de mon cerveau. Mais il y a des instants que je ne me laisse pas le droit de voler à ma vie familiale, même si je me culpabilise de ne pas toujours être vraiment très présente, du moins j’essaie ne pas me laisser trop enchaîner par mon vague à l’âme.

Et puis mes rêves deviennent de plus en plus, waouh, de plus en plus érotico-troublants, une foule d’images, de scènes assez brûlantes, d’émotions poussées à leur paroxysme, de gestes tendres et de rencontres particulières. Je ne me savais pas capable d’autant d’imagination et de fantasmes… Et quelle surprise au réveil de se souvenir de tout dans les moindres détails, au point de se poser la question de leur réalité ou non !

Aussi paradoxalement que cela puisse paraître mon corps n’a pas l’air de me poser de problème dans ces fameux songes fantasmatiques. Mais lorsque ma conscience s’éveille, c’est là le premier point d’accrochage avec la réalité. Il faut donc que je creuse (non pas ma tombe) mais ce problème qui perdure depuis trop longtemps.

Ai-je été belle un seul jour dans ma vie ? Et qu’est-ce que la beauté en somme ?

Plus clairement dit, je ne me rappelle pas que l’on m’ait jamais dit que j’étais belle, physiquement parlant, et pourtant qui peut bien décrire la beauté de manière objective, définitive, logique ?

Et si jamais personne n’a dit ces mots pourquoi devrais-je compter les entendre pour croire en ma beauté ? Tout ceci est bien paradoxal et pourtant ça trotte dans mon esprit, ça va et ça vient, le bon sens comme la frustration prennent chacun à leur tour le dessus… La seule chose que je sais vraiment (encore que, ça dépend des jours, de l’humeur, de la lumière, de … etc.), la seule chose donc que je peux sans problème définir c’est ce que moi je trouve beau ou belle…