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Et-si-je l'avais écrit

"La folie est de toujours se comporter de la même manière
et de s'attendre à un résultat différent."

Albert Einstein



Ils l'ont écrit un jour

Je l'ai écrit un jour
Novembre 2007 : 2 articles
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Juin 2007 : 3 articles
Mai 2007 : 3 articles
Avril 2007 : 1 article
Mars 2007 : 2 articles
Février 2007 : 1 article
Décembre 2006 : 2 articles
Novembre 2006 : 1 article
Octobre 2006 : 6 articles

Et-si-vous laissiez une petite trace ?
Et-si-je : Ce n'est pas parce que la liberté n'a pas de prix qu'elle n'a pas de valeur
passionnee-par-les-reves : juste que c'est une jolie découverte...
choupi : "avec des si on refaisait le monde" hein... joli joueb en tout cas...


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Ils l'ont écrit et je vais les lire

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Je m'étais dit...

Je m’étais dit que j’étais prête, je m’étais dit que c’était le moment, le bon moment, celui de t’expliquer en face à face. Celui de te dire, avec mes mots, avec mes yeux, avec mon corps fébrile, avec mes mains tremblantes, ce qui me taraude en ce moment.

Bien sûr, j’avais tâté le terrain avant, je ne me lançais pas comme ça dans le néant… j’avais pris mes marques : D’abord, je t’ai écrit bribes par bribes, selon le besoin ou la disponibilité, essentiellement par chat. Ensuite, je t’ai envoyé un long courriel, et enfin, je suis venue à ta rencontre il y a 10 jours, pour la première fois dans ton lieu de travail que tu m’as d’ailleurs présenté avec beaucoup de plaisir. J’ai fait 40 kilomètres pour croiser ton regard vert, pour me sentir tout près de toi.

Voilà, je me disais que le terrain était prêt et que je me sentais ainsi un peu plus sûre de ma démarche. Les mots étaient là, les phrases préparées depuis longtemps dans ma tête, je devais affronter mon angoisse et te parler.

Tu es et tu as toujours été ma meilleure amie. Mais voilà, tu as un parcours « exceptionnel », selon la norme, selon les bonnes vieilles valeurs de notre société, tu vis avec une femme. En cela, ça ne devrait en rien changer nos contacts, mais tout n’est pas si simple. Il ne s’agit pas pour moi d’une intolérance, mais plutôt d’une projection. Je me suis longtemps interdit de penser que cela pouvait me perturber, mais consciemment, maintenant, je ne peux plus me mentir. Malgré tout, je me devais de passer au-delà…

Jeudi, je t’ai appelé, tu m’as invitée à manger, j’étais ravie, j’allais pouvoir enfin me retrouver en tête-à-tête… ça faisait longtemps que cela n’était plus arrivé.


J’ai essayé… je devrais dire : j’ai vainement essayé, et je me suis plantée, complètement !
Bien sûr je t'ai parlé, bien sûr tu m'as écoutée.

Mais, tout à fait sincèrement, j'ai le sentiment que c’est toi qui n’étais prête ! Et je m’en veux de t’avoir imposer mes confidences. J’ai pleuré, beaucoup pleuré pendant que tu remplissais de paroles mes grands moments de silence. J’ai pleuré sur moi-même, mais tu ne l’as sans doute pas réalisé. J’étais complètement anéantie et tu essayais de me réconforter, mais tous tes mots, je ne les entendais pas, je m’écoutais me lamenter intérieurement.

Je m’en veux d’avoir attendu beaucoup trop de cette rencontre.
Je m’en veux de t’avoir mise en situation de fuite, oui, car je suis persuadée que tu fuyais mes propos envahissants en me parlant de tant d’autres choses sans rapport, je pense très sincèrement que tu aurais sans doute préféré que je ne t’implique pas !

Et je m’en veux encore davantage de ne pas avoir eu le courage de t’adresser ce message directement. Une semaine déjà a passée, sans échange de sms, sans téléphone, sans mail, un peu de silence supplémentaire...

Je ne suis plus tout à fait prête, je crois…



Ecrit par Et-si-je, à 21:31 dans la rubrique "Et-si-je parlais de moi".



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