Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
Page principale

Et-si-je l'avais écrit

"La folie est de toujours se comporter de la même manière
et de s'attendre à un résultat différent."

Albert Einstein



Ils l'ont écrit un jour

Je l'ai écrit un jour
Novembre 2007 : 2 articles
Septembre 2007 : 7 articles
Août 2007 : 3 articles
Juillet 2007 : 2 articles
Juin 2007 : 3 articles
Mai 2007 : 3 articles
Avril 2007 : 1 article
Mars 2007 : 2 articles
Février 2007 : 1 article
Décembre 2006 : 2 articles
Novembre 2006 : 1 article
Octobre 2006 : 6 articles

Et-si-vous laissiez une petite trace ?
Et-si-je : Ce n'est pas parce que la liberté n'a pas de prix qu'elle n'a pas de valeur
passionnee-par-les-reves : juste que c'est une jolie découverte...
choupi : "avec des si on refaisait le monde" hein... joli joueb en tout cas...


Et-si-je me loggais
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Ils l'ont écrit et je vais les lire

Ils l'ont écrit récemment sur joueb
Lettre à G. (partie 7 et fin)

(…/…)

 

Amitié et amour

Il y a eu, en plus, une période complètement folle où je mélangeais amitié et amour, où tous mes repères se sont effondrés, où ma personnalité de femme hétérosexuelle n’était plus aussi évidente, où j’ai cherché à savoir ce que je ressentais vraiment au plus profond de moi-même, quelle était mon identité réelle. La jalousie a été révélatrice de sentiments que je n’avais encore jamais exprimés, de rapprochements bizarres, de confidences malencontreuses. Et puis, toutes les images de mon adolescence sont remontées à la surface, adolescence chahutée entre l’envie très forte de ressembler à un garçon et ce corps qui se transformait inexorablement en femme. Ma conscience s’est mise à se chamailler avec mes sentiments. A l’heure actuelle, je ne sais toujours pas s’il s’agit d’un besoin de connaître l’inconnu, de fantasme inavoués ou de tout autre dérèglement hormonal. Je pense qu’il restera à jamais dans mon esprit un petit tiroir secret et fermé à clef qui réapparaîtra de temps à autre, et que j’essaierai de ranger aussitôt. J’étais complètement déconnectée de la réalité et tu m’as remise à ma place. Merci

 

Cette même période m’a rapproché de mon mari de façon inattendue d’ailleurs. Il est tout d’abord devenu mon meilleur ami, mon coach, mon soigneur, mon confident. Mon esprit était embrouillé, ma sexualité remise en cause, mais il n’en a tout d’abord rien su, mais il l’a tout de même inconsciemment réalisé, et lorsque le moment de lui parler sincèrement est arrivé, j’ai été très émue par sa réaction confiante, compréhensive. Il a toujours été là, patient, tolérant, plein de tendresse, attentionné, tout simplement. Il ne s’imposait pas, ne demandait rien de plus que ce que j’étais capable de lui expliquer, de lui raconter, de partager avec lui. Du reste, je n’avais plus que lui, car je ne savais plus si j’osais encore t’ennuyer, je ne pouvais plus t’aborder, je ne trouvais plus les mots justes, et tu me semblais à des kilomètres, absente volontaire, peut-être encore en train de digérer ces vacances chaotiques.

 

Et puis, petit à petit, j’au eu à nouveau envie de le séduire, de le courtiser, de lui dire mes envies, de mettre de côté ma trop grande pudeur et de le surprendre par mes attitudes amoureuses. J’ai une chance inestimable de l’avoir à mes côtés, j’en suis consciente.

 

Il sait presque tout de cette période, l’essentiel en tout cas, et il a tout accepté avec beaucoup de maturité. Il vieillit bien, il s’embellit, il s’épanouit, il parle.

 

Je devais aussi essayer de te remplacer, de combler le vide que tu m’imposais… je n’y suis pas réellement parvenue, car il ne se passe pas un seul jour où je ne pense pas à toi, aucune journée sans l’image de ton visage !

 

J’ai encore envie de te dire

Je t’ai ouvert mon cœur et mon corps avec ce courrier. Je m’étais déjà beaucoup dévoilée auparavant, mais jamais avec autant de recul, en prenant autant de temps (plusieurs semaines de réflexion, plusieurs jours d’écriture) et avec une confiance aussi profonde. Je suis soulagée et bienheureuse d’y être parvenue. Merci de m’avoir lue jusqu’au bout.

                                                                                                     

                                                                                                                    Je t'aime

Ecrit par Et-si-je, à 18:01 dans la rubrique "Et-si-je parlais de moi".

Commentaires :

  LaMuche
20-01-04
à 19:01

émotions émotions ...

  Abyssia
22-01-04
à 13:59

Je pensais d'abord tout lire, les 7 parties, avant de te laisser quelques mots...
Mais à certains moments, l'envie de répondre fut trop forte...

Il y aurait tellement de choses à répondre à une telle lettre, et pourtant, tellement peu de mots qui seraient assez juste pour mériter de se poser sur l'écran.

Je ne suis qu'une petite ignorante de 19 ans, qui ne sait encore rien de la vie et est loin de comprendre tout ce dont tu parles...
Pourtant, il y a certains passages où j'ai l'impression de retrouver un peu de moi...

Ce besoin d'écrire, tout d'abord, mais pour soi, pas pour les autres...
Et puis surtout, cette période de doute face à une amitié trop forte. J'ai moi aussi cru à certains moments que cette amitié allait basculer vers l'amour. C'était déjà un peu le cas... Mais je n'ai jamais eu le temps d'y réfléchir vraiment, elle est morte trop tôt...

Il paraît que ça arrive souvent, pendant l'adolescence, de confondre amitié et amour. Freud le dit dans de nombreux livres... Il n'a jamais rien compris, celui là! Il ne sagit pas d'une confusion, mais d'une transformation. L'amitié qui devient tellement forte, tellement indispensable, qu'elle finit par se transformer en amour...

Qui sait ce qui serait arrivé si elle n'était pas morte...

Enfin, je m'éloigne du sujet de la lettre, là...
Désolé...

Tout ça pour dire, tout simplement, que lire tout ça m'a beaucoup émue...

Bisous

Abyssia


  Et-si-je
22-01-04
à 18:28

Re:

Moi aussi, j'ai suivi tes écrits sous forme de commentaire, au fur et à mesure des épisodes 1 à 7. Je ne cherchais pas à émouvoir ni même à obtenir des compliments sur mon écriture. En fait, je crois que je ne sais pas accepter les compliments, par peur et par je ne sais quelle machiavélique fonction interne de mon cerveau ! Mais merci quand même pour tes bons mots.

Il est vrai que le mur entre amitié et amour peut avoir tendance à s'effriter, et est certainement destabilisant en période d'adolescence où l'on se cherche beaucoup. C'est un passage, oui. L'amie dont je parle, je l'a connais depuis mon adolescence en effet, malgré tout, ce n'est pas à cet âge-là que j'ai pris réellement conscience de ce phénomène amitié-amour. Mais bien le jour où elle m'a appris sa rencontre avec une fille, et du même coup m'apprenait également son homosexualité. J'avais alors 34 ans, et c'est à la suite de cette confidence que tout s'est chamboulé en moi.


  Abyssia
22-01-04
à 19:16

Re: Re:

C'est compréhensible...

Tu l'aimais peut être avant, mais c'était refoulé, puisque normalement impossible
Mais ce jour là, c'est devenu possible...

:o)

Bisous

Abyssia



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom