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"La folie est de toujours se comporter de la même manière
et de s'attendre à un résultat différent."
Albert Einstein
Il y a des jours où la mélancolie s’installe, se dépose sur moi comme une seconde peau.
Une musique calme, une odeur particulière, un geste et me voilà plongée pour plusieurs minutes dans une longue somnolence méditative. Les images se mélangent, s’opposent, s’assemblent, les fantasmes et autres sensations surgissent, essaient de s’imposer et disparaissent aussi vite. Une montagne russe de sentiments, de probables décisions ou démarches à venir plus farfelues les unes que les autres. Et il semble qu’à certains moments de ma vie, je me complais dans ce silence réflexif et cette ouverture à moi-même (qui est évidemment une fermeture aux autres).
Cependant, je sens qu’il faut que j’opère une mue
quand la période est trop longue;
quand la déprime fait place à la mélancolie;
quand je prends conscience que je me berce d’illusions, et,
qu’une fois encore je devrai remonter la pente, laisser de côté mon
questionnement pour me consacrer un peu plus intensément à mes activités familiales
et professionnelles ;
quand mon entourage commence à remarquer mon repli et m’assaille
de questions ;
quand tous les arguments, bons et moins bons, sont venus
buter contre ma bonne conscience, le tabou, la pudeur ou encore le "qu'en dira-t-on" ;
quand ma santé défaille, que les douleurs sont lancinantes,
que tout mon corps réagit négativement ;
quand je n’en vois pas le bout, une fois de plus…
Je me sens comme un naufragé qui nage en fixant l’horizon et qui s’épuise à tenter de rejoindre une hypothétique île accueillante.
Je me sens submergée de sentiments qui s’opposent et qui me brûlent de l’intérieur.
Je suis dans le paradoxe le plus total : j’aimerais, d’une part, reprendre confiance et oublier tout ce qui perturbe le déroulement de mon chemin de vie, je veux y croire, mais je ne fais rien, somme toute, pour y parvenir réellement car, d’autre part, tout mon corps vibre à chaque fois que deux corps féminins s’approchent l’un de l’autre ou échangent des gestes tendres, mes sens sont en alerte à toute référence à l’identité sexuelle, aux problèmes d’homosexualité, mes yeux s’écarquillent devant une belle femme (selon mes propres critères évidemment).
Je suis fatiguée car tous les mots ne servent plus à rien.
Je suis épuisée par l’aller-retour incessant entre passage à vide et forme éblouissante.
Cette montagne russe me donne la nausée et m’empêche de dormir, toute ma nuit est également mouvementée.
Je repense quelques fois à la période difficile et suicidaire que j’ai vécue il y a quelques années, et je constate que la seule chose qui me tient debout c’est d’être persuadée qu’un jour j’obtiendrai une réponse à ce qui m’arrive. Un fil, un désir profond et vital, mais … rien qu’un fil.