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"La folie est de toujours se comporter de la même manière
et de s'attendre à un résultat différent."
Albert Einstein
Préambule : Message écrit en quarantaine estivale au bord de la mer !
On dit que la quarantaine est un passage obligé pour évoquer le bilan de sa vie. Faire le point sur ses choix de vie et leurs conséquences, prendre conscience de ce cheminement que l’on a tracé et qui induira d’une manière ou d’une autre la route à venir. Qu’ai-je donc à aborder ainsi qui puisse remettre en cause les traces de pas qui ont marqués mon existence ? Les thèmes peuvent être innombrables et quelques fois même inconscients. Il y a l’amour, la famille, l’amitié, l’activité professionnelle, la recherche identitaire, les déceptions et espoirs, les idées préconçues, les rencontres, les peurs, la foi, les souvenirs douloureux, les trous de mémoire volontaires, les non-dits et jardins secrets, la culpabilisation et les assurances.
Le passé, c’est en fait un trou béant, que l’on a creusé de manière conscientisée ou non et que l’on souhaiterait quelques fois reboucher pour oublier de manière définitive. Mais dans chaque coup de pioche creusé, il y a aussi une petite graine qui peut avoir la chance d’éclore. Des enfants, des réussites, des partages, des moments forts et imprégnés à tout jamais dans la mémoire collective ou individuelle.
Le passé, c’est aussi ce trou dans lequel certaines matières ne sont pas ou plus fertiles, expériences difficiles, accidents, déceptions, erreurs de parcours et de choix, querelles insurmontables, deuil.
Le bilan c’est un retour sur soi. C’est un regard dans un miroir à plusieurs facettes. Troublant et fascinant. Touchant et exubérant. Rassurant et perturbant. Une introspection, une opération à cœur ouvert.
Un bilan, c’est un pot-pourri de musiques tristes ou douces, enivrantes ou dansantes, mélancoliques ou comiques, rythmées ou atypiques, classiques ou déjantées.
La quarantaine est également annoncée comme une période de maturité enfin arrivée à son apogée. Mais qu’elle est-elle vraiment cette maturité si souvent avancée comme le summum de l’épanouissement ?
Suis-je à ce point mature parce que j’ai enfin l’impression d’être capable d’empathie et d’écoute active ? Puis-je me m’auto congratuler d’arriver à gérer tant bien que mal mon rôle d’épouse et de mère de famille ? Suis-je sensée mériter un diplôme de fidélité, et un autre pour avoir procréer de magnifiques adolescentes qui, pour couronner le tout, sont des élèves studieuses ? Dans un contexte différent, dois-je m’automutiler de ne pas avoir jouer le rôle qu’on attendait de moi en tant qu’enfant, d’adolescente et d’adulte, qui a souhaité plus fort que tout sa liberté de mouvement, de décision et d’expression ? Moi, qui ai toujours été rebelle, effrontée, au point d’en arriver même à la rupture ? Est-ce que je peux mettre ça sur le compte de la maturité que d’avoir enfin réussi à couper le cordon ombilical étouffant qu’on tentait de continuer à m’imposer ?
« Elle se demandait pourquoi les gens réagissaient comme ils le faisaient à leur vécu, et principalement à leur enfance. Ce qui pour l’un était un défi devenait pour l’autre une excuse ; mais dans un cas comme dans l’autre, c’était dans l’enfance qu’il fallait aller chercher ce qui les poussait à agir. » (Elizabeth Georges).
L’important, c’est moi. Egoïstement. Ce que je suis ou ne suis pas. Ce que je pense ou m’interdit de penser. Ce que je fais ou ne m’autorise pas ou pas encore à faire. Ce que je dis ou ne dis pas toujours. L’important c’est ce que je ressens au plus profond de moi, avoué ou non.
Ce sont essentiellement dans mes rêves, en ce moment, que la cogitation se montre la plus intense. Des rêves dont je me souviens à chacun de mes réveils et qui me font énormément gamberger, des rêves dans lesquels passé et avenir se mélange allégrement et me chamboulent l’esprit pour une partie de ma journée. Et puis, les soucis et les petits bonheurs quotidiens reprennent leur place habituelle.